Le déroulement d'une opération de police
Des forces militaires sont rassemblées parfois en très grand nombres, plusieurs centaines venues en camion mais parfois en train.
Tôt le matin, bien souvent un dimanche, le secteur ciblé est entouré d'un cordon ou d'un double cordon, les militaires étant espacés de quelques dizaines de mètres au maximum.
Pour avoir interrogé des personnes ayant vécu ces opérations toutes sont unanimes à dire : "il y en avait partout".
Bien souvent dans les villes il est fait appel au crieur public pour annoncer l'opération, comme à Callac :
A 6 heures, ordre est donné à Job (Joseph) POULLEN, (mort par la suite en déportation) tambour-afficheur d'annoncer :
"Tous les hommes âgés de plus de 16 ans, sauf les malades et infirmes ont à se réunir devant la mairie avant 8 heures pour un contrôle d'identité.
Tout homme n'ayant pas obéi à cet ordre sera fusillé et toute maison qui opposera la moindre résistance sera détruite par explosifs."
C'est à partir d'une liste de noms que les Allemands effectuent un premier contrôle.
Après s'être rassemblées, les personnes raflées subissent une fouille au corps suivi d'un contrôle d'identité puis un tri est effectué, les personnes suspectes subissent un interrogatoire plus poussé, alors commencent les coups, les humiliations, les menaces, les cris... A Callac dans la salle des fêtes comme à Maël-Pestivien dans l'école publique des Résistants furent martyrisés sur place, les cris étaient entendus de l'extérieur.